À propos d’eux

Elle et Lui.
Il n’était pas « prévu » qu’ils se rencontrent. Cela n’aurait pas dû arriver…
Oui mais voilà, en 1989 les pays communistes d’Europe de l’Est ont décidé de se libérer et leurs trajectoires se sont intersectées…

Elle :

Cristina Rebière
Cristina Rebière

C’est peut-être parce qu’Elle a grandi derrière le « rideau de fer » jusqu’à la Révolution de 1989, qu’Elle dévorait les livres que l’on cachait de la police communiste, qu’Elle rêvait de devenir hôtesse de l’air pour fuir son pays qui les retenait tous prisonniers, qu’Elle a cette soif insatiable de découvrir, de voyager, de réaliser ses rêves, cette force qui, finalement, mène sa vie…

Lui :

Olivier Rebière
Olivier Rebière

Lui, Il aurait dû continuer son existence plus ou moins programmée. Enfant de fonctionnaire, bon élève, sa trajectoire était prévisible… Bouleversé par les événements de 1989, la découverte de la francophonie des Roumains, son père décide de partir nouer des contacts fin 1990, avec toute sa famille…

Et donc l’imprévu arriva !!

… 3 Novembre 1990
Roumanie, Bucarest :

Elle :

Elle apprend que des Français viennent visiter la capitale. Elle se démène pour les rencontrer car à l’époque peu d’étrangers viennent encore en Roumanie.

Elle le voit, l’entend parler, et elle sut alors après quelques minutes qu’Il serait l’homme de sa vie. Lui ne s’en doutait pas, évidemment !

A la fin de quelques heures magiques à papoter en anglais, Elle s’arrange pour obtenir son adresse et se promet de commencer à Lui écrire…

Lui :

Lui ne pensait pas faire cette sortie en soirée : fatigué après toute une journée de visites, il pensait rester se reposer chez ses hôtes.

Mais voilà, sa mère l’encourage à prendre un peu l’air et à rencontrer tous ces jeunes de son âge mais d’une autre Histoire…

Lui se dit que tout ce qui lui arrive est un rêve éveillé, que jamais Il ne reverra cette belle jeune fille qu’Il a même soulevée dans ses bras pour lui faire franchir une flaque d’eau devant un immeuble. Lui, le timide complexé…

Ils n’avaient que 17 ans… A cet âge, il semble que tout soit possible, mais il y tant d’obstacles à franchir, tant de choses inconnues !

… Décembre 1990 – Juin 1991
Chacun dans son pays :

Lui :

Il retourne en France après ces quelques jours bouleversants passés en Roumanie qui vont complètement changer sa vision des choses.

Il se dit qu’il ne reverra jamais cette jeune fille. Quel est son prénom déjà ?

Et puis, incroyable ! Il reçoit une lettre que ses parents ont décidé de ne pas intercepter. Elle s’appelle Cristina…

Elle :

Brillante élève, Elle finit son année de terminale dans un prestigieux Lycée de la capitale roumaine.

Ayant bien peaufiné son « plan d’attaque » mais sans savoir si tout réussira, Elle Lui écrit de longues lettres en anglais qu’elle embellit avec les moyens du bord.

Puis Elle se décide à transgresser tous les tabous de l’époque et finit par inviter Olivier pour un mois en Roumanie. Advienne que pourra !

Juillet 1991
Roumanie :

Enfin réunis grâce à la ténacité de Cristina, Olivier atterit à Constanta, le grand port sur la Mer Noire. Ils passeront tous les deux quelques semaines à apprendre à se connaître et à tomber amoureux…

Mais cette histoire semble impossible à mener plus loin …

Comme Cristina l’a empêché de dépenser quoi que ce soit, Olivier laisse derrière lui, en secret, l’argent qu’il avait préparé pour faire face aux dépenses lors de son séjour en Roumanie…

… Août 1991 – Août 1992
Bucarest / Poitiers:

Cristina :

La première année à l’Académie des Sciences Economiques se passe comme un rêve : elle excelle dans toutes les matières et finit major de sa promotion.

Son objectif est tout de même d’essayer de venir étudier en France pour rejoindre Olivier et donner une chance à cette histoire.

Alors elle multiplie les contacts, rencontre des journalistes et finalement obtient une bourse pour une année de DEUG à… Belfort.

Une fois de plus, elle brise les tabous, plaque ses études et prend un billet de train qu’elle achète avec l’argent laissé par Olivier.

C’est son premier long voyage en dehors de la Roumanie.

Olivier :

Lui vit un cauchemar. La classe préparatoire de mathématiques supérieures n’est visiblement pas pour lui. Encore une erreur d’orientation.

Il réussit la prouesse d’être le seul à avoir la moyenne en français mais il ne sera qu’un piètre ingénieur s’il continue ainsi. C’est la déprime et de toute manière tout va mal dans sa famille.

Il réalise qu’il ne peut pas aider seul Cristina à venir étudier en France.

Finalement Cristina lui apprend qu’elle vient à Belfort.

Que faire ? Il décide finalement d’interrompre ses études et cherche sur la carte de la France : où est Belfort ?

Ils se retrouvent à la Gare de l’Est à Paris. Elle est exténuée après avoir traversé toute l’Europe pendant deux jours. Olivier quant à lui n’a même pas été foutu d’être à l’heure : il ne sait pas encore bien conduire dans les rues de la capitale française !


Ils ne sont pas partis du bon pied ce jour-là, mais depuis ils ne se sont plus quittés 🙂

… Septembre 1992 – Août 1994
France, Belfort :

Cristina et Olivier affrontent seuls la vie. Pas d’argent, études interrompues et brouille avec les parents. Pas facile de survivre dans le camping de Belfort avant le début de l’année universitaire avec un peu d’argent de poche ; il commence à faire froid dans l’Est de la France en octobre.

Mais avec beaucoup de volonté et beaucoup d’amour, ils réussissent à passer leurs examens, trouver du travail chez « Quick » pour financer leurs études et entre temps :

… 15 mai 1993
France, Belfort :

Nous sommes mariés !

93.05.15-Mariage

Je ne peux pas dire que j’étais prêt à me marier : il m’a fallu plusieurs années avant de vraiment devenir le « mari » de mon épouse, le sentir vraiment. Mais je peux vous dire que ce fut la meilleure décision de ma vie !

Nous n’étions que 6 lors de la cérémonie : mon meilleur ami et sa fiancée, mon parrain et sa femme. Et nous deux, évidemment !

… Septembre 1994 – Août 1996
France, Strasbourg :

Après avoir passé notre DEUG à Belfort, nous décidons de partir pour la fac de Strasbourg et changer d’air. Nous réussissons à obtenir aussi une mutation pour le « Quick » de la place Kléber où nous travaillons toutes les semaines à temps partiel. Nous réussissons à voyager un peu en France et en Europe…

Nous passons notre licence puis notre maîtrise en Administration Economique et Sociale. De dures années pleines de beaux souvenirs.

… Septembre 1996 – Décembre 1997
Allemagne, Fribourg en Brisgau :

Après Strasbourg et le Quick j’ai obtenu de faire mon volontariat au titre du service national à l’Institut Français de Fribourg en Brisgau en Allemagne, pas très loin. Nous y avons travaillé ensemble avec Cristina. Evidemment elle a réussi à nous concocter des voyages, la plupart en voiture (Irlande, Italie du Nord, Palma de Majorca, Autriche…).

Nous avons appris à apprécier l’Allemagne et cette magnifique région de la Forêt Noire.

… Janvier 1998 – Août 1998
Belgique, Bruxelles :

Cristina réussit à obtenir un poste de secrétaire au Bureau d’Assistance Technique de la Commission Européenne. Rapidement elle monte les échelons et commençait une brillante carrière là-bas lorsqu’une opportunité professionnelle s’est présentée pour moi et nous avons décidé de partir ensemble pour la Roumanie, non sans visiter la Bretagne et l’Angleterre…

Donc, après avoir travaillé comme assistant administratif à l’Institut de cancérologie Jules Bordet, nous voilà partis de nouveau, avec la Clio chargée à mort pour traverser toute l’Europe !

… Septembre 1998 – Août 2000
Roumanie, Bucarest :

Je suis nommé secrétaire général de l’Institut Français de Bucarest et quelques mois après on me demande d’être aussi le s.g. du service culturel de l’Ambassade. Cristina connaît plusieurs expériences professionnelles : contrôleuse de gestion à l’Oréal, Directrice d’une maison d’édition, experte européenne à l’Institut Européen de Roumanie. Nous visitons la Guadeloupe, la Turquie, la Grèce, la Birmanie (premier choc culturel avec l’Asie !).

Un bus rentre dans notre voiture et manque de tuer Cristina ainsi que sa passagère. Nous revoyons nos priorités.

Cristina décide de partir quelque temps au Brésil où elle a « retrouvé » une cousine dont le papa avait fui la Roumanie et l’Allemagne nazie. Elle travaille avec sa cousine psychiatre et s’occupe de malades. Mon contrat de deux ans avec le Ministère des Affaires Etrangères est renouvelé et je commence petit à petit à changer, éloigné de ma femme. Il n’y avait pas de vidéoconférence à l’époque et l’email ne marchait pas encore super bien.

… Septembre 2000 – Août 2002
Roumanie, Bucarest :

Cristina et moi nous nous rendons compte que je change trop et elle revient du Brésil. Finalement nous décidons que le moment est venu d’être parents. Je suis prêt alors à devenir papa, après huit ans de mariage.

Naissance de Marc le 4 juillet 2001, le troisième plus beau jour de ma vie après la rencontre avec ma femme le 3 novembre 1990 et notre mariage le 15 mai 1993. Cristina continue à travailler à temps partiel en tant que professeure de français au Lycée Anna de Noailles à Bucarest.
Fin de mon contrat avec le M.A.E.

… Septembre 2002 – Novembre 2002
France, Périgueux :

Nous n’avions pas bien préparé la fin de ce contrat. Le retour en France est compliqué et nous n’arrivons pas à trouver du travail malgré des dizaines de lettres de candidature. Déception majeure. Peut-être que notre place n’est pas là après tout. Je maintiens le contact avec le M.A.E. qui me laisse entendre que plusieurs postes sont possibles. Finalement ce sera…

… Décembre 2002 – Mai 2003
République Islamique d’Iran, Téhéran :

Un moment clé dans notre vie, de tous les points de vue. Je dois m’occuper du secrétariat général du service culturel et reconstituer l’inventaire du défunt Institut Français, pillé pendant la révolution islamique. Je découvre différents problèmes.
Tension dans l’air. Difficultés pour trouver à manger pour Marc. Difficultés pour vivre tout simplement pour Cristina qui ne se plaint pas malgré tout (voile sur la tête constamment, vêtements longs, regards des gens notamment à Ispahan et dans des coins plus intégristes).

Nous décidons d’acheter un appartement à Bucarest en cas de problème alors que l’invasion américaine en Irak se prépare. Je réalise que notre famille va dans le mur à moyen terme.
Je décide, après des semaines, de déposer ma démission. Je le fais de telle façon qu’aucun retour n’est possible. Je pars avec Cristina et Marc, les laisse à Bucarest pour rénover l’appartement que nous avons acheté et retourne finir mon mois de préavis à Téhéran. La guerre éclate. J’ai failli rater mon avion lorsque j’ai finalement réussi à décoller de ce pays. Je n’ai jamais autant aimé Istanbul et la Turquie lorsque nous avons finalement atterri !

… Juin 2002 – Juin 2006
Roumanie, Bucarest :

Nous revenons pour la deuxième fois en Roumanie, notre vision a complètement changé à la lumière de plusieurs mois en République Islamique : nous réalisons la chance que nous avons en tant qu’occidentaux de nous habiller comme nous voulons, d’avoir nos opinions. Je commence à déprimer et à grossir car je ne sais pas quoi faire professionnellement. Finalement comme le grand frère de Cristina est lui aussi dans un moment charnière de sa vie professionnelle, nous fondons tous les trois une entreprise de team building. Début de notre vie d’entrepreneurs. Nous commençons à faire des événements et à conquérir une clientèle. C’est chouette, nous visitons la Roumanie en long et en large et découvrons de beaux hôtels.

Nous nous disputons un peu avec les parents de Cristina qui ne comprennent pas ma décision de démissionner du Ministère. Notre appartement étant près du leur, la tension monte et nous décidons d’acheter une maison dans un autre quartier (ce n’était pas cher à l’époque). De fil en aiguille nous rénovons cette baraque et y aménageons en octobre 2005. Vente de l’appartement quelques mois plus tard pour financer en partie notre deuxième entreprise. J’y viens…

Parallèlement nous cherchons avec Cristina un hectare de forêt pour faire naître l’un de nos « business plans » concoctés à Téhéran (nous en avions largement le temps). Forêt trouvée en 2005. Achat en quelques jours. Création avec Cristina de notre deuxième entreprise et préparation du chantier pour ouvrir le premier parc d’aventures de ce pays. Nous pourrons enfin donner un vrai terrain de jeux à notre petit garçon, et aux autres qui vont se familiariser au sport en pleine nature.

Désaccords avec mon beau-frère sur l’évolution de la boîte de team building : notre petite famille a des besoins et nous devons nous développer pour gagner plus.

… Juillet 2006 – Juillet 2013
Roumanie, Bucarest :

Nous ouvrons le premier parc d’aventures en Roumanie (pas encore membre de l’Union Européenne), « Aventura Parc », le 14 juillet et l’ouverture est plutôt un flop car nous ne sommes pas très bons en marketing. Malgré toutes les difficultés (je pourrais écrire deux romans là-dessus mais vous pouvez retrouver en partie ici l’histoire de notre parc) nous réussissons à développer l’affaire et à conquérir une clientèle dans les écoles et les entreprises. Nous en profitons pour mettre en place un management plutôt participatif et une philosophie de vie. Nous bâtissons une super équipe après plusieurs vagues d’équipiers (nous avons repris beaucoup de méthodes du Quick, évidemment ! Y compris le « nom » des collaborateurs !).

Nos désaccords aboutissent à notre départ simultané de la première boîte en septembre 2007 : nous laissons à l’associé unique la totalité des actifs et cédons nos parts pour une somme modique (nous ne voulions pas créer des tensions trop fortes dans la famille), ce qui nous laisse sans pas mal de moyens alors que notre parc n’a pas encore décollé. Moment très difficile, que nous dépassons.

Chaque année nous rajoutons des attractions à la mesure de nos ressources, mettons en place des procédures pour la formation continue, améliorons la sécurité, construisons un parc pour un client en Moldavie roumaine.

Cristina nous concocte des voyages et nous réussissons en quelques années à en visiter un total de plus d’une quarantaine de pays, dont : le Sri Lanka, la Martinique, l’Egypte, la Chine, l’Ecosse, la Thaïlande, la Corée du Sud, la Bulgarie, la Malaisie, l’Irlande, la région de Mexico, la Pologne, l’île de Bali, Berlin, l’Afrique du Sud…

Nous vivons relativement bien, même si le job est dur, saisonnier, et qu’il faut payer les salaires quand le parc est fermé : philosophie de la fourmi.

Nous devons intenter un procès contre un parc ouvert en 2008 alors que nous avons une marque enregistrée depuis 2006 qui visiblement a été détournée et utilisée contre notre gré. En dépit de l’évidence, la justice roumaine nous donne tort en première instance et en appel. Nous sommes condamnés à payer des milliers d’euros et cette décision nous met en grave difficulté financière. Nous essayons de rebondir et voulons donner une dimension médiévale à notre parc : costumes, petit château, activités.

Quelques mois plus tard, une agence gouvernementale culturelle roumaine nous tombe dessus et nous réclame des taxes rétroactives sur notre chiffre d’affaires des dernières années. Stupeur et consternation devant ce deuxième coup du « système » alors que nous ne recevons aucune subvention, qu’aucun projet européen n’est possible et que les scandales de corruption se multiplient… Finalement cette dernière turpitude nous affecte plus que nous le croyions.

Nous arrivons en février 2013 où nous commençons à réaliser que la coupe est pleine pour nous. Marc nous a fait clairement comprendre qu’il n’aimerait pas reprendre le parc et nous sommes psychiquement vidés après une décennie de lutte. Nous pensons sérieusement quitter le pays et abandonner ce business car la Roumanie n’a pas tenu ses promesses et a raté le train des fonds européens qui auraient pu la propulser bien plus loin. Nous partons une dizaine de jours pour décompresser et réfléchir intensément sur notre avenir avec Cristina.

Entre temps l’une de nos employées se sent prête à diriger le parc et Cristina commence à la former intensément à la gestion. Nous la nommons, avec son accord et après réflexion de sa part, gérante de la société et nous renonçons à cette fonction chacun d’entre nous.

Finalement nous réussissons avec Cristina à établir un plan d’attaque sur plusieurs continents et retenons la possibilité de revenir en « France » : nous convenons avec Cristina de partir avec Marc pendant six semaines en Martinique en tant que touristes, et voir si nous pourrions y rester… Il semble que c’est le cas 😉

… Août 2013 – présent
Schœlcher, Martinique :

Le début d’une nouvelle vie qui reste à écrire !

4 réflexions sur « À propos d’eux »

  1. Bonjour , c’est Didier CMSD
    .
    http://cmsd.nc il y a une page de garde mais le site est en attente de construction
    J’ai mon beau frère qui est diplomé fédération française d’escalade, il offre des prestations cannyoning, déplacements sur parcours accro branche, randonnée pedestre et immersion en tribu pour l’hébergement
    Nous avons un projet de création de parc aventure et notre rencontre n’est pas fortuite, j’en suis persuadé.
    Il est tout à fait possible et ceci très rapidement que nous trouvions un terrain d’entente dans ce sens.

    A plus

    didier

    Aimé par 1 personne

  2. La team building c’est choc aussi pour la nouvelle calédonie.
    Il y a un marché évident pour le métier de cordiste.
    Moi même je fut peintre acrobate à LAHR en allemagne autrement j’ai travaillé 15 ans en tant que chef d’équipe puis chef de chantier chez MOSER FRIBOURG et conducteur de travaux ici en nouvelle calédonie.
    Mais aussi 5 ans d’études marketing.

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire