Le Grand Canyon, « North Rim »


Visiter la partie nord du grand Canyon creusé par le fleuve Colorado devait être le clou de notre périple dans le grand Ouest américain.

Eh bien il nous faut constater que les décors impressionnants méritent à eux seuls le voyage et la bronchite carabinée qui a frappé la famille Rebière, suite à l’ingurgitation continue de boissons glacées avec de la glace en plus, comme les Américains raffolent : difficile de trouver quoi que ce soit de buvable à température ambiante, à part dans les supermarchés évidemment. Mais bon, passons, car tout voyage entraîne souvent quelques désagréments qui mettent du piment 🙂

Ce qui est le plus surprenant dans ce long voyage, c’est que le Grand Canyon se mérite : la partie sud est bondée de touristes – un peu comme à Yellowstone où après dix heures du matin, il vaut mieux se considérer comme faisant la queue à Disneyland –  la partie nord, que nous avons visitée, est quant à elle hors des sentiers battus et est donc très calme, je dirais presque intime.

Avant d’arriver dans le parc national, la porte d’entrée au « sanctuaire », il faut traverser de longues contrées désertiques où les arbres se comptent sur les doigts d’une main et où l’on se demande, l’air légèrement paniqué : « merde, devait-on faire le plein à la dernière stations service ? A-t-on assez d’eau ? ». Car effectivement, c’est le désert, et à part les grosses jeeps (les « trucks ») qui passent de temps en temps, au loin, dans un grand bruit d’air conditionné et un nuage de poussière, il n’y a que peu de traces de « vie ».

Et puis les choses évoluent : la route monte, on gagne en altitude presque imperceptiblement : les « pieds » trompent leur monde, on peut lire 5000, puis 6000, 7000, et on se retrouve au-delà des 2000 mètres d’altitude où l’on trouve : des arbres ! Des pins, des acacias, des peupliers par milliers, de l’herbe – verte – et l’on se demande si on ne s’est pas trompé de western ! Je croyais que le Grand Canyon était le décor parfait de la « vallée de la mort » avec les crânes de bovins blanchissant au soleil, les pierres éclatant sous la chaleur (là j’exagère), et bien NON !

La magnifique forêt de Kaibab s’ouvre sur le parc national du Grand Canyon qui est VERT et accueillant : on peut se balader le long des falaises surplombant ce décor martien en se promenant dans un univers quasi méditerranéen, et les versants du canyon sont couverts de résineux qui « végétalisent » et « humanisent » ce décor qui pour moi était l’archétype du minéral hostile.

Au loin, on voyait les monts de San Francisco qui sont – eh oui – en Californie et on pouvait malheureusement constater les panaches de fumée déclenchés par de nombreux feux de forêts.

Que dire de plus ? Nous avons vu nombre de beautés créées par la main de l’homme, mais cette beauté de notre planète et surtout le paradoxe « vert » que nous y avons découvert, nous ont laissé bouche bée d’admiration.

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